L’Etat Français a investi plusieurs milliers d’euros pour l’ouverture des données culturelles pour s’assurer de leur accessibilité, leur conservation et de leur gouvernance. Ceci est rendu possible grâce à ce fameux concept d’Open data qui consiste à donner un accès libre et gratuit à de grandes quantités de données. Si l’on prend l’exemple d’une peinture, l’open data permet de retrouver son auteur, sa date, sa localisation… Bref, ce que l’on appelle ses « métadonnées ».
Comment cela prend forme en France ?
La Bibliothèque nationale de France (BnF) est un grand acteur de l’open data en France et dispose de deux plateformes permettant de consulter des œuvres numérisées en ligne : Gallica, qui se présente comme une version numérisée de la BnF orientée vers un aspect de consultation des millions de documents artistiques, académiques ou personnels dont dispose la bibliothèque (livres, photos, cartes, manuscrits…), et data.bnf.fr, une plateforme quant à elle plus axée sur la mise à disposition des métadonnées de ces mêmes œuvres grâce à l’utilisation d’un format standard : le RDF (Resource Description Framework).
Schéma de la composition des données d’une œuvre ouverte au public par l’open data, basé sur les données du magazine « L’art de muser » [1]
De son côté, le gouvernement français propose sa propre plateforme : POP (Plateforme Ouverte du Patrimoine). Celle-ci met à disposition de tous un fonds de plus de 4 millions de documents avec toutes les métadonnées disponibles à leur sujet. [2]
Se détacher de la privatisation du patrimoine par les grandes entreprises
Ces deux initiatives peuvent être interprétées comme une réponse de l’Etat face à la privatisation de l’art par des grandes entreprises comme Google. En collaboration avec chercheurs et développeurs, la BnF imagine un écosystème numérique interconnecté, où le patrimoine se partage, se réinvente et échappe aux logiques marchandes.
Schéma de de fonctionnement de data.bnf.fr, basé sur les données de APH Numérique [3]
Bibliographie et sources
[1] Image basée sur les données de la source suivante : Huber Marie, 5 questions pour comprendre l’open data dans les musées. In : L’art de Muser [en ligne], Publié le 20 février 2021 [consulté le 22 novembre 2024]. Disponible ici
[2] Ministère de la culture, 2024. POP, un outil au service de la connaissance du patrimoine français. In : POP : la plateforme ouverte du patrimoine [en ligne] [consulté le 22 novembre 2024]. Disponible ici
[3] Image basée sur les données de la source suivante : Couchet Pierre, La BnF et SPARQL. Partie 1 : les bases constitutives de Data. In : APH Numérique [en ligne]. Publié le 1 septembre 2022 [consulté le 29 novembre 2024]. Disponible ici
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